Le dossier Khalifa Bank sera rouvert le 8 novembre prochain au tribunal criminel près la cour de Blida. 

La décision de réouverture de l’affaire Khalifa Bank intervient suite à la cassation du dernier verdict, il y a quelques jours, par la Cour suprême. Cette décision a été motivée par l’absence d’audition de certains prévenus et certaines  personnes citées dans le dossier, rapporte El Watan, citant des sources judiciaires.

Des doutes sont cependant émis quant à l’aboutissement de cette procédure, souligne la même source, rappelant que de nombreuses personnalités politiques et militaires ont été éclaboussées dans le cadre de cette affaire, sans pour autant être inquiétées par la justice

« Certaines d’entre elles occupent toujours des postes importants au sein des institutions de l’État et sont donc aussi influentes qu’avant », ajoute El Watan.

Khalifa Bank, où l’arbre qui cache la forêt

La décision qui sera rendue par le tribunal criminel de Blida sera déterminante. Le dossier Khalifa Bank traité au niveau de ce tribunal cache une affaire beaucoup plus importante. Si le tribunal criminel de Blida lance une enquête complémentaire, cela mènera certainement à la réouverture du dossier des transferts illicites de fonds et liée à Khalifa Airways, traité au niveau du tribunal de Cheraga.

Le dossier en question se trouve dans les tiroirs de ce tribunal depuis deux décennies, indique EL Watan, soulignant que cette situation n’a pas permis au liquidateur de récupérer tout l’argent des déposants – majoritairement les entreprises publiques – ayant servi à l’achat d’une villa à Cannes, de deux Boeing aux États-Unis (démontés et vendus en pièces détachées par le Franco-Libanais Raghed Echamaa), une société de travaux publics, une banque en Allemagne, des actions de la banque française Société Générale…

M. Mansour