Justice: les biens des Tahkout saisis
Le tribunal de Sidi M’hamed a rendu, ce mercredi, ses verdicts dans le procès de Mahiedinne Tahkout. De lourdes peines de prison et amendes ont été prononcées. Mais surtout des saisies des biens des principaux accusés, très attendues par l’opinion publique, ont été décidées.
Le tribunal à ainsi condamné le principal accusé à une peine de 16 ans de prison ferme et à une amende de 8 millions de dinars, alors que trois membres de sa famille, en l’occurrence Rachid, Hamid et son fils Bilal ont été condamnés à 7 ans de prison ferme et à une amende de 8 millions de dinars. Nacer Tahkout quant à lui, a écopé d’une peine de 3 ans de prison, assortie d’une amende de 8 millions de dinars.
En outre, le tribunal de Sidi M’hamed a condamné les sociétés du groupe Tahkout à une amende de 32 millions de dinars chacune, avec exclusion des marchés publics pour une période de 5 ans, saisie de tous les biens et de tous les comptes et fonds déposés auprès des banques.
Impliquées dans la même affaire, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, accusés d’octroi d’indus avantages au principal accusé, Mahieddine Tahkout, ont écopé de 10 ans de prison ferme chacun. Le tribunal a par ailleurs prononcé un non-lieu pour Ouyahia et Sellal concernant l’accusation de corruption.
D’autres verdicts on été prononcés à l’encontre de l’ancien ministre de l’Industrie, Youssef Yousfi, qui a été condamné à deux ans de prison ferme et une amende de 300 000 DA, tandis que l’ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a écopé d’une peine de 3 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 300 000 DA. Le tribunal l’a, en outre, acquitté dans l’accusation « d’octroi d’indus avantages ».
Le tribunal Sidi M’hamed a d’autre part prononcé la peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre l’ancien ministre Abdesslam Bouchouareb (en fuite à l’étranger), avec mandat d’arrêt international.
L’ancien P/DG de l’Établissement de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), Abdelkader Benmiloud, a écopé, quant à lui, d’une peine de 2 ans de prison ferme et d’une amende de 200 000 DA.
Pour sa part, l’ancien ministre des travaux publics, Abdelghani Zaalane, a été acquitté de toutes les accusations portées à son encontre.
A. AMZAL