Justice: Ould Abbès pathétique, nie tout en bloc
Premier jour du procès au tribunal de Sidi M’hamed, de Djamel Ould Abbès et Said Barkat, tous deux, anciens ministres de la Solidarité nationale, dans le cadre de l’affaire de corruption et de détournement des fonds au profit d’associations inexistantes.
C’est un homme défait et accablé qui s’est présenté devant le juge. Djamel Ould Abbès, 83 ans, a rapidement craqué au cours l’interrogatoire, clamant son innocence.
« Laissez-moi parler, je vais exploser. Je suis une victime du système. Je n’ai même pas pris un appartement pour moi. J’ai la conscience tranquille et Dieu me rendra justice », a-t-il clamé la mine pathétique et les yeux en larmes.
visiblement insensible aux prières de l’ancien ministre, le juge lui demanda de s’expliquer sur les 64 milliards de centimes dépensés entre 2009 et 2014.
« Il y avait des chèques signés en ton nom ? », lui rappela le juge. “Je ne le savais pas, jura Ould Abbès. J’étais moi même surpris de le découvrir. On a signé ces chèques à mon insu », s’est-il défendu.
Au sujet des fonds attribués à son association et qui ont servi au financement de la campagne électorale de Bouteflika, Ould Abbès a continué de nier en jouant les naïfs. « Cet argant était destiné exclusivement aux associations”, a-t-il ajouté. Pour lui, « c’était Sellal qui s’occupait exclusivement de la campagne de Bouteflika ».
Mourad Z.