Justice: Sellal et Ouyahia clament toujours leur innocence
Le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad et de ses frères, se poursuit à la cour d’Alger. L’occasion, ce lundi, aux deux ex-premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal d’être entendus par le juge. Les deux ex-hauts responsables de l’Etat clament toujours leur innocence dans les affaires de corruption pour lesquelles ils ont été condamnés à de lourdes peines.
Ainsi, Ahmed Ouyahia, s’en lavent les mains et nie toute implication dans le projet de tuyauterie du tramway d’Alger dont le marché a été confié à l’Entreprise ETRHB appartenant à la famille Haddad. « C’est l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) qui cède les marchés et non pas le Gouvernement », a-t-il expliqué.
Sellal se demande quant à lui, qu’est-ce qu’il fait en prison. « J’ai la conscience tranquille, a-t-il déclaré. Je vais bientôt avoir 73 ans. Après avoir occupé plusieurs postes dans l’Etat, les gens me connaissent par cœur, et même Obama me connaît », a-t-il ajouté devant une assistance interloquée.
Pour gagner vraisemblablement sa sympathie et celle du juge, Sellal a poursuivi en racontant une anecdote, qui s’est passée entre lui et l’ancien président des Etats-Unis. « Lors de ma visite aux Etats-Unis, Obama m’a proposé un verre de vin. Je l’ai refusé, car (c’est pêché dans ma religion), lui ai-je répété. Comme il insistait, je lui ai dit, (si tu me donnes la bombe atomique, je vais le boire) ». Ce qui provoqua le rire de l’assistance.
Il a confié par ailleurs, qu’il a du être hospitalisé pendant une quinzaine de jours après avoir été infecté par le nouveau coronavirus.
Mourad Z.