Kamel “El Bouchi” : “J’ai subi des violences pour impliquer Khaled Tebboune”
Le procès de l’affaire Kamel Chikhi, dit « El Boucher » s’est ouvert, aujourd’hui, au tribunal de Sidi M’hamed d’Alger. L’audience, ouverte vers 10h30 en présence de tous les prévenus, dont le fils du président Abdelmadjid Tebboune, Khaled, a été marquée par des déclarations surprenantes du principal accusé.
Kamel Chikhi, accusé de « trafic d’influence » et « d’obtention d’avantages indus », a plaidé « non coupable ». Il a notamment accusé les enquêteurs de l’avoir « violenté pour charger Khaled Tebboune », fils de l’ancien Premier ministre, devenu chef de l’Etat, suite la présidentielle du 12 décembre dernier. Selon ses déclarations, « ce dernier « n’est pas impliqué et il ne l’a pas aidé », mais, il « a été mêlé à cette affaire pour confondre son père, Abdelmadjid Tebboune ».
Après l’audition de tous les accusés et les déclarations des témoins, le président du tribunal a donné la parole au procureur de la République pour présenter son réquisitoire. Ce dernier a réclamé des peines d’emprisonnement allant de 2 à 10 ans de réclusion.
Il a ainsi requis 10 ans de prison ferme et 500 mille DA d’amende contre Kamel Chikhi et le président d’APC de Ben Aknoun, 8 ans de prison et 500 mille DA d’amende contre le fils de l’ancien wali de Relizane, Lemhal Djalal Eddine et 6 ans de prison ferme et 400 mille DA d’amende à l’encontre du chauffeur personnel de l’ex-DGSN Abdelghani Hamel.
Le procureur a en outre demandé une peine de 2 ans de prison contre Khaled Tebboune, et les anciens procureurs de la République près le tribunal de Boudouaou.
Boualem Rabah