La décision a provoqué une chute immédiate des prix: l’Arabie Saoudite et les Emirats veulent inonder le marché pétrolier
Les prix du pétrole, gravement impactés par la crise du coronavirus, risque de chuter à des niveaux encore plus inquiétant pour les économies des pays exportateurs d’or noir. Et pour cause, l’Arabie Saoudite et les Emirat Arabe Unis ont décidé unilatéralement d’augmenter leur production.
Les deux pays membre de l’OPEP et de l’OPEP + (pays membres de l’OPEP et la Russie), ont étrangement opté pour l’inondation du marché international par des millions de baril d’or noir. Agissant en effet en représailles au refus de la Russie de baisser la production en vue de soutenir les prix, l’Arabie Saoudite a décidé d’augmenter sensiblement la sienne. Dans ce sens, le géant pétrolier Saudi Aramco a annoncé, aujourd’hui, qu’il envisageait de mettre sur le marché un million de barils supplémentaire par jour (b/j) pour la porter à 13 millions d’unités.
« Saudi Aramco annonce avoir reçu une directive du ministère de l’Energie visant à augmenter sa capacité maximale durable de 12 à 13 millions b/j », a affirmé l’entreprise dans un communiqué rendu public sur le site Internet de la Bourse saoudienne.
L’Arabie Saoudite avait déjà, annoncé lundi dernier, sa décision d’augmenter sa production d’au moins 2,5 millions de b/j pour atteindre un niveau record de 12,3 millions b/j à partir du mois d’avril.
Les Emirats arabes unis lui ont emboité le pas en affirmant également leur intention d’augmenter leur approvisionnement en pétrole de plus d’un million de baril par jour (b/j). « Conformément à notre stratégie de croissance de la capacité de production (…), nous sommes en mesure d’approvisionner le marché avec quatre millions de barils par jour (b/j) en avril », a indiqué Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) dans un communiqué. Et d’ajouter : « Par ailleurs nous allons accélérer notre objectif de capacité à cinq millions bpj ».
Ces déclarations ont entraîné une réaction immédiate du marché qui a vu le prix du baril, qui avait amorcé une certaine tendance haussière. Ainsi, le baril de brent, référence du pétrole algérien, a perdu, ce mercredi, 0,41 dollars, à 36,81 dollars US.
Boualem Rabah