L’avocat de l’ex-Premier ministre: “L’Algérie n’enfantera pas dans 50 ans un homme de la trempe d’Ouyahia”
Les avocats des anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont défendu, lors des plaidoiries à la Cour d’Alger hier, la thèse d’un «règlement de comptes politique» et d’une conspiration pour provoquer la chute de leurs clients.
Le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad était hier à son septième jour. L’audience a été consacrée aux plaidoiries des avocats de la défense qui ont relevé « le caractère éminemment politique » de cette affaire.
Pour Me Mourad Kader, avocat de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, la condamnation prononcée en première instance répond à des « considérations politiques. » « Sa condamnation ne repose sur aucun argument juridique (…) l’ancien Premier ministre a été jeté en pâture pour satisfaire les revendications d’une partie de la population lors des marches contre le cinquième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika », a-t-il martelé.
De leur côté, les avocats d’Ahmed Ouyahia, ont insisté sur le fait que l’ancien Premier ministre n’est pas jugé pour des faits de corruption et qu’il est victime d’une conspiration. «Mon mandant n’est pas jugé ici pour des faits de corruption. Il n’a jamais été mêlé à ce genre de pratiques criminelles. Ahmed Ouyahia est victime de la même conspiration qui a emporté, pendant les printemps arabes de 2011, l’ancien président égyptien Hosni Moubarak », a plaidé la défense, tout en mettant en exergue un « règlement de compte politique. »
L’avocat d’Ouyahia ne s’est pas arrêté à la comparaison entre son client et Hosni Moubarak, mais il est allé jusqu’à dire que son mandat a un parcours « exemplaire » et que « l’Algérie n’enfantera pas, dans les 50 prochaines années, un homme de la trempe d’Ahmed Ouyahia ».
M. Mansour