Les cours du pétrole s’effondrent: le baril à 33 dollars ce matin
L’Algérie est au bord d’une crise financière des plus aigües. Le prix du brent, référence du pétrole algérien, s’établit, ce lundi matin, à 33 dollars. L’effet conjugué du coronavirus, du désaccord entre l’Opep et la russie et de la guerre des prix lancée par l’Arabie saoudite en sont les principales causes.
Riyad a décidé unilatéralement de baisser ses prix à la livraison, en raison de l’échec de l’Opep et de la Russie, à se mettre d’accord pour soutenir les cours. Face aux incertitudes économiques causées par l’épidémie du nouveau coronavirus qui se propage, les ministres du cartel pétrolier avaient tenté de conclure un accord avec les autres pays producteurs de pétrole pour réduire la production et maintenir les prix du brut.
Mais la Russie, deuxième producteur mondial de pétrole et qui n’est pas membre de l’Opep, s’est opposée à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour. En réponse, l’Arabie saoudite s’est lancée dans une vaste braderie en effectuant la plus importante réduction de ses prix pétroliers en 20 ans, a rapporté dimanche Bloomberg News.
Ainsi, le prix pour le pétrole à destination d’Asie a diminué de 4-6 dollars par baril alors que celui pour les Etats-Unis a été réduit de 7 dollars par baril. Aramco a vendu son baril d’Arabian Light à un prix sans précédent: 10,25 dollars en dessous du baril de Brent de la mer du Nord, selon Bloomberg.
Les marchés d’actions ont plongé en Asie et dans le Golfe. Alors que les Bourses des pays riches en hydrocarbures avaient déjà fortement reculé dimanche, les cotations ont été suspendues au Koweit après que son indice principal a chuté de 9,5% à l’ouverture lundi, tandis que Dubai perdait 9,0% et Abu Dhabi 7,1%. La Bourse d’Arabie saoudite, la plus importante du Golfe, a dévissé de 9,2% à l’ouverture des échanges.
A.I./Agences