Les moulins du groupe Amor Benamor à l’arrêt: un millier de travailleurs au chômage technique
Quelque 1000 travailleurs du groupe agroalimentaire Amor Benamor ont été mis en chômage technique. Les moulins du groupe à Guelma sont à l’arrêt depuis le mois de septembre dernier, en raison de la cessation de leur approvisionnement en blé.
Les cadres du groupe ne cachent pas leur inquiétude, évoquant une crise due à un procès politisé. Ils parlent même de parties qui tireraient profit de cette situation.
Afin de répondre aux interrogations des consommateurs, le groupe Amor Benamor avait mis en ligne un communiqué au début du mois en cours, expliquant que cette situation est due « au manque de matière première depuis quelques semaines. Les derniers événements liés à la crise sanitaire ont généré des répercussions directes sur l’activité, créant un précédent indépendant de la volonté du groupe », ajoutant que « l’entreprise Amor Benamor met tout en œuvre afin de régler cette situation qui ne saurait perdurer. »
En réalité, le groupe traverse une situation de crise qui, selon ses cadres, a imposé cette mise au chômage technique de 1000 de ses travailleurs. Une action de protestation a d’ailleurs été observée par ces travailleurs devant le siège de la wilaya de Guelma.
Cité par le journal El Watan, Abdelatif Mekmouche, le porte-parole des travailleurs des unités Amor Benamor, a expliqué que malgré de multiples sit-in de protestation, les revendications des employés n’ont pas été prises en charge par les pouvoirs publics.
« Le président de la République a promis que les postes de travail seront protégés. Ce qui n’est pas le cas pour nous, les 1000 travailleurs des Moulins Amor Benamor qui sommes passés au chômage technique avec autant de travailleurs indirects », a-t-il ajouté.
Selon des cadres de l’entreprise, il s’agit ici d’une affaire politisée. Ces derniers expliquent qu’après la mise sous mandat de dépôt de Laïd Benamor ainsi que son frère et associé, Mohamed El Hadi Benamor, accusés de « dilapidation de deniers publics » et d’« exploitation illégale de terres agricoles », l’OAIC a bloqué l’approvisionnement du groupe en blé subventionné.
D’autres cadres du groupe ont également expliqué à El Watan, que les comptes de l’entreprise ont été bloqués. Selon eux, le groupe Benamor dispose des ressources nécessaires pour fonctionner, mais le gel de ses avoirs l’a complètement paralysé. La survie du groupe serait en jeu, selon eux.
Ces cadres sont allés jusqu’à s’interroger sur les parties profitant de cette situation qui, selon eux, répond à un agenda politique.
M. Mansour