Libération de Karim Tabbou et Samir Belarbi: la Présidence confirme
La Présidence de la République, par la voix de son porte-parole, Belaïd Mohand Oussaïd, confirme la libération prochaine de Karim Tabbou et Samir Belarbi.
« C’est vrai. Le président de la République s’est engagé dans ce sens en usant de ses prérogatives et dans le respect de l’indépendance de la justice », affirme le ministre d’Etat, porte-parole de Présidence, Belaïd Mohand Oussaïd, lors d’une conférence de presse animée aujourd’hui à Alger.
Il confirme ainsi l’annonce faite, il y a quelques jours, par le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, qui avait rencontré, le 27 mai dernier, le président Abdelmadjid Tebboune pour lui demander de « prendre des mesures d’apaisement en libérant les détenus d’opinion, dont Karim Tabbou et Samir Belarbi ».
Selon lui, le chef de l’Etat a accepté la requête et a promis de « libérer les deux hommes prochainement ». L’annonce du président de Jil Jadid a suscité, rappelons-le, une vive polémique sur les réseaux sociaux.
« Le consul Marocain est agents des services »
Interrogé sur le départ du consul du Maroc à Oran, Aherdane Boutahar, qui avait qualifié l’Algérie de « pays ennemi », Belaïd Mohand Oussaïd confirme et précise que l’Algérie avait exigé son retrait.
« Nous avons demandé son départ. Son comportement était prévisible. Nous avons découvert que c’est un agent des services de renseignements marocains qui a été désigné consul à Oran pour d’autres raisons », a-t-il déclaré, soulignant que la « page de cet incident est tournée ».
Evoquant le dernier échange téléphonique entre le président Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron, Belaïd Mohand Oussaïd précise que les deux présidents ont eu un échange sur toutes les questions posées, notamment « les attaques des chaînes de télévision publiques françaises contre l’Algérie ».
« Chacun a exposé ses points de vue. Les deux présidents se sont engagés à bâtir des relations bilatérales fortes basées sur le respect mutuel. Le président de la République respecte beaucoup le président Macron qui a une vision différente des relations avec l’Algérie. Le problème, ce sont les lobbys, notamment ceux des nostalgiques de l’Algérie française qui ne veulent pas d’une normalisation des rapports entre les deux pays. Nous leur ferons face et ils n’auront pas ce qu’ils veulent en Algérie », a-t-il assuré.
Concernant le débat autour de la révision de la Constitution, le porte-parole de la Présidence annonce sa prorogation « à la demande de partis et d’organisations de la société civile ».
Boualem Rabah