Libye: la Turquie a déployé 18 000 mercenaires
Depuis le début du conflit en Libye, pas moins de 18 000 mercenaires ont été déployés par la Turquie dans ce pays, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Une partie de ce contingent est retournée en Syrie, alors qu’une autre, profitant de la proximité avec l’Italie, a rejoint l’Europe ou tente de le faire.
Dans un communiqué publié le samedi 14 novembre dernier, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé que 10 750 mercenaires envoyés par la Turquie pour combattre en Libye étaient rentrés en Syrie après avoir mis fin à leurs contrats et reçu leurs rétributions financières.
Cette information intervient, une dizaine de jours après l’accord conclu entre les parties libyennes en conflit, à travers le Comité militaire mixte 5 + 5, sur les conditions de mise en œuvre du cessez-le-feu permanent signé le 23 octobre à Genève (Suisse).
Cet accord en 12 points prévoit notamment le retrait des forces étrangères et des mercenaires des lignes de front.
Au total 18 000 Syriens ont été convoyés par la Turquie en Libye, depuis le début du conflit, pour combattre aux côtés du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli, soutenu par Ankara, rapporte l’OSDH.
Parmi ces mercenaires figuraient 350 enfants de moins de 18 ans selon l’Observatoire. Les mercenaires recevaient un salaire mensuel d’environ 2 000 $, que la Turquie a ensuite réduit à 600 $.
Des centaines de mercenaires syriens ont, par ailleurs, été tués dans les affrontements lors de la tentative de prise de Tripoli par l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, et des centaines d’autres ont fui par immigration illégale vers le sud de l’Europe, affirme l’OSDH. Ajoutant que la Libye leur servait de porte d’entrée vers l’Italie pour rejoindre l’Union européenne (UE).
Selon l’Observatoire, les courtiers continuent d’attirer les jeunes des camps de réfugiés pour qu’ils se joignent au combat en Libye sous la direction turque en échange de fonds, profitant ainsi des conditions de vie tragiques et des défis économiques dans ces régions.
A.I./Agences