Lutte contre la Covid-19: nouveau triomphe de la médecine cubaine
Alors que des milliers de médecins a travers le monde payent de leur vie le dur combat contre le coronavirus, au pays de Fidel Castro, on n’a enregistré aucun décès dans le corps médical, y compris parmi ceux qui ont fait partie des dizaines de brigades qui ont sauvé des vies dans différents pays de la planète.
Au début de la pandémie, la population cubaine a fait preuve d’un sens élevé des responsabilités en appliquant à la lettre les recommandations sanitaires du gouvernement. Au moment oû dans beaucoup de pays, dont l’Algérie, le débat fait toujours rage sur l’utilité du masque sanitaire, à Cuba, les autorités l’avaient rendu obligatoire dés le début de la pandémie et les contrevenants étaient passibles d’amendes et risquaient même l’emprisonnement.
Mieux, tous les ateliers de couture du pays se sont mis à le fabriquer et à le distribuer gratuitement. Ce formidable élan de solidarité n’est pas une nouveauté pour les Cubains, habitués aux situations catastrophiques, eux qui vivent sous le blocus américain depuis une soixantaine d’années, mais aussi sous la menace des cyclones la moitié de l’année, sans oublier les nombreuses épidémies qui ont frappé le pays par le passé, à l’instar de celle de la dengue.
Habitué à gérer les crises sanitaires, le gouvernement cubain a réussi à prendre la situation en main dés l’apparition de la pandémie en prenant des mesures strictes, comme la suspension de tous les déplacements interprovinciaux ainsi que du transport aérien, maritime et ferroviaire. Les bars, les discothèques, les théâtres, les cinémas et les gymnases ont été fermés; seuls quelques restaurants sont demeurés ouverts pour les commandes livrées à domicile.
Mais la véritable recette de cette réussite extraordinaire réside dans le système de santé cubain. En dépit du l’embargo imposé par les Etats-Unis, le pays a misé sur un personnel soignant bien formé, altruiste et sur une industrie pharmaceutique solide.
Fidel Castro tenait fermement à l’idée de fabriquer ses propres médicaments, ses propres vaccins, afin d’éviter toute dépendance extérieure en cas d’épidémies. En définitive, le père de la révolution cubaine a jeté les bases de cette industrie biotechnologique qui fait aujourd’hui l’orgueil de son peuple et constitue une importante source de devises, dans la mesure où ses médicaments sont actuellement utilisés dans pas moins de 80 pays dans le traitement du coronavirus.
Hacen Guenoun