Maintien de la fermeture des frontières: «Une sorte d’ISTN imposée à toute la population», dénonce Ali Benouari
Le maintien de la fermeture des frontières en raison de la situation sanitaire suscite l’exaspération. Des voix s’élèvent, depuis quelques jours, pour réclamer la levée de cette mesure devenue trop pesante. Parmi ces voix, il y a celle de l’ancien ministre du Trésor, Ali Benouari.
Dans un texte posté sur page Facebook, Ali Benouari a interpellé le comité scientifique de suivi et d’évaluation de la propagation de l’épidémie du coronavirus, et plus particulièrement le Dr Mohamed Bekkat Berkani sur cette question.
Qualifiant le maintien de la fermeture des frontières « d’ISTN (interdiction de sortie du territoire nationale) imposée à toute la population, Ali Benouari exige des réponses claires de la part du comité scientifique.
«Les Algériens ont le droit de savoir, sinon la fermeture des frontières revêterait un sens purement politique. Il n’est quand même pas anodin d’imposer, pour une durée indéterminée, une sorte d’ISTN à toute la population et une sorte de bannissement aux Algériens vivant à l’étranger. Nous serions bien inspirés de prendre exemple sur le pragmatisme tunisien », a-t-il écrit.
Il a lancé dans ce sens une série de questions destinées au docteur Bekkat. «Existe-t-il un seul pays, en dehors de la Chine, où le virus n’a pas été importé ? Pourquoi, dès lors, vouloir chercher à nous singulariser ? », a-t-il demandé.
Et d’ajouter : « Observer la situation, c’est bien, mais pendant combien de temps ? Sachant que plus le temps passe, plus les effets du confinement se révéleront plus dommageables pour l’économie et la société que le coronavirus lui-même. Je pense, bien sûr, à sa mortalité, qui est partout très faible. »
L’ex-ministre a rappelé aussi au comité scientifique qu’il était « mieux qualifié que les politique pour définir les préalables sanitaires à l’ouverture des frontières. »
Boualem Rabah