« Il n’y a aucune raison de traîner l’ancien président devant la justice dans cet état car il ne peut pas se défendre, il ne peut pas parler, il est réduit à un stade végétatif, que voulez-vous juger dans une telle situation », a répondu Me Farouk Kssentini à ceux qui exigent le jugement de l’ancien président déchu, Abdelaziz Bouteflika.

Dans un entretien accordé au quotidien Le Soir d’Algérie, l’ex- président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), sous le règne de Bouteflika, refuse de faire le parallèle avec l’ancien président Hosni Moubarek.

« Lorsque Moubarak a été jugé, il était dans un meilleur état physique, il avait de meilleures capacités, mais Abdelaziz Bouteflika ne peut ni réagir ni se défendre, à quoi bon donc le juger», a-t-il ajouté.

Concernant la grève d’une semaine des avocats du Barreau d’Alger, déclenchée hier, il ne la cautionne pas vraiment, même s’il « adhère par discipline à la grève ».

Il pense qu’ « elle aura des conséquences sur le déroulement des affaires de justice, tout sera reporté d’une semaine (…) On sait que lorsqu’il y a surcharge, certaines décisions énoncées peuvent être hâtives, inappropriées et c’est déplorable», craint-il.

Mourad Z.