Mis en veilleuse par le Hirak: le FLN et le RND tentent de se replacer sur l’échiquier politique
Le FLN et le RND, deux partis ayant soutenu de longues années durant toutes les politiques du régime Bouteflika, y compris le cinquième mandat, tentent de se replacer sur la scène nationale. Après avoir fait le dos rond pour laisser passer la tempête du mouvement populaire qui leur demandait de «dégager», ces deux formations entament désormais l’opération redéploiement.
Décimés après l’arrestation et l’emprisonnement de leurs nombreux dirigeants et cadres, ces deux partis se réorganisent en interne et expriment désormais publiquement des positions sur des questions de politique nationale. Et cela après avoir organisé, il y a quelques semaines, leurs assises organiques respectives.
En effet, le FLN qui a élu, dans des conditions particulières, son nouveau secrétaire général, a parachevé, hier samedi 29 août, sa restructuration avec la désignation des membres de son bureau politique. Abou El Fadhl Baadji, son nouveau secrétaire général, a nommé 18 membres du bureau politique (BP), avec la reconduction de plusieurs caciques du parti, à l’image de Saïd Bouhadja, ancien président de l’APN, de Mahmoud Khedri et du président de l’Union des paysans algérien (L’UNPA), Mohamed Alioui.
Avec l’installation du BP, le FLN se dote désormais d’une direction, après près de deux ans d’une crise interne complexe.
Pour sa part, le RND, qui a, lui aussi, élu un nouveau secrétaire général, en l’occurrence Tayeb Zitouni, reprend depuis quelques jours ses activités de terrain : rencontres avec des cardes à l’intérieur du pays, conférences de presse et restructuration.
Le nouveau premier responsable du parti n’hésite pas en outre à prendre position sur les questions politiques, dont le projet de révision de la Constitution. Le parti, reste fidèle à sa réputation, en affichant, sans connaître le contenu du document qui sera soumis à référendum le 1er novembre prochain, son soutien au chantier du président Tebboune.
Boualem Rabah