Naguib Sawiris: «Dieu m’a rendu justice des voleurs algériens»
L’homme d’affaires égyptien, Naguib Sawiris, se dit spolié en Algérie où il détenait plusieurs entreprises, dont des cimenteries et la société de téléphonie mobile Djezzy. Dans une déclaration à la chaîne CNN Arabic, l’homme le plus riche d’Egypte a déclaré: «Dieu m’a rendu justice des voleurs algériens», ajoutant que «ceux qui l’ont lésé sont tous en prison actuellement.»
« J’ai connu de nombreux échecs dans ma vie. Mais le problème qui se pose est que tout le monde parle seulement de mes succès, sans se rappeler des écueils auxquels j’ai fait face », s’est plaint Naguib Sawiris. Evoquant son expérience algérienne qui a duré près de 10 ans, Naguib Sawiris raconte, avec amertume, la manière avec laquelle il a quitté le pays.
« J’ai été victime en Algérie où on m’a spolié de mon entreprise (Djezzy, ndlr) de manière pas du tout légale. J’ai saisi les tribunaux (Il avait été débouté par le tribunal d’arbitrage international) mais en vain. J’ai perdu beaucoup d’argent. Mais le bon Dieu m’a rendu justice des voleurs algériens et ceux qui m’ont privé de mes droits sont actuellement en détention », a-t-il affirmé.
Les déboires de Naguib Sawiris ont commencé en 2008. Sa décision de céder des cimenteries détenues par son groupe, OTH, au français Lafarge a suscité la colère des autorités qui ont alors décidé d’activer le droit de préemption de l’Etat.
C’est en vertu de ce droit qui donne la priorité à l’Etat dans le rachat des entreprises cédées par leurs propriétaires, que Naguib Sawiris a été empêché de vendre, à sa guise, l’opérateur Djezzy après 2009. Aujourd’hui, la majorité des actions de cette entreprise est détenue par l’Etat Algérien et le reste est la propriété du géant des télécoms russe VimpelCom, devenu depuis VEON.
Boualem Rabah