Nouvelle aérogare d’Oran: un gouffre financier
Le retard dans la livraison de la nouvelle aérogare de l’aéroport international d’Oran « Ahmed Benbella » a coûté à l’Etat algérien plus de 20 milliards de pertes. La bureaucratie et la mauvaise gestion en sont à l’origine.
Due essentiellement à la mauvaise gestion de l’Etablissement de gestion de services aéroportuaires (EGSA) d’Oran, le retard a causé au Trésor public, rien que durant les trois dernières années, pas moins de 20 milliards de centimes.
L’entreprise espagnole ULMA, spécialisée dans les matériaux de construction et les solutions d’automatisation logistique, qui a décroché un marché de 8 millions d’euros en 2015, n’a pas pu livrer son matériel en 2017 en raison de contraintes bureaucratiques. Ce retard oblige l’Etat algérien à payer le fournisseur espagnol que cette année, en se basant sur le nouveau taux de change, ce qui va induire quelque 20 milliards de centimes de surcoûts.
Pourtant, la société espagnole avait achevé la fabrication du matériel nécessaire commandé par l’EGSA d’Oran en respectant les délais. Mais ce matériel, qui concerne les systèmes de traitement des bagages ainsi que les chaises et comptoirs, n’a jamais été réceptionné en raison de la bureaucratie qui caractérise cette administration.
Hacen Guenoun