L’Association des Oulémas musulmans algériens émet  des réserves sur le contenu de certains articles inclus dans le projet de la nouvelle Constitution, dont le référendum est prévu le 1er novembre prochain.

L’Association a appelé le Président de la République à prendre en compte ce qu’elle a qualifié de « pièges minés et à travailler sur leur évaluation.»

Réuni, le Bureau national de l’Association, élargi à la Commission suprême consultative, a examiné le document final du projet d’amendement à la constitution. Dans un communiqué, publié ce mardi, il « exprime sa réserve et ses préoccupations concernant le contenu de certains articles contenus dans le document qui sera  soumis au référendum populaire. »

L’Association des Oulémas, qui a contribué à enrichir le projet de constitution, considère  que « ce qui est contenu dans ces articles est une menace pour l’avenir de la nation et nous en supporterons tous les conséquences par le silence et l’omission. »

« Le principe de base des constitutions, ajoute le communiqué, est qu’elles soient rédigées dans un langage claire qui ne peut suggérer diverses interprétations. Elles constituent une soupape de sécurité et un document qui réalise l’harmonie et la cohésion en évitant à la société et à la nation toutes formes de division, de conflit ou de rupture. »

Elle estime que «la consécration du principe de la neutralité des institutions éducatives, comme énoncé dans le nouvelle Constitution, constitue, idéologiquement, l’éloignement de l’école de son identité et de son nationalisme».

Autres griefs retenus contre la nouvelle Constitution: «L’identité nationale, la place de l’islam, le flou concernant les questions les libertés de culte, l’absence de précision quant à l’unité nationale et la question de le langue».

Enfin, l’Association appelle le peuple algérien à prendre conscience de la responsabilité de ce qu’il va faire et de se ranger du côté de l’intérêt de la nation.

Mourad Z.