Ouyahia au juge: «J’ai toujours œuvré pour éviter la faillite aux entreprises algériennes»
Le procès en appel de l’homme d’affaires et patron du groupe SOVAC, Mourad Oulmi, se poursuit ce jeudi au tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Plusieurs personnes impliquées dans cette affaire, dont l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, ont été entendues par le juge.
Appelé à la barre, Ouyahia est intervenu par visioconférence depuis sa prison à Béchar, pour expliquer qu’il a « toujours œuvré pour éviter la faillite aux entreprises algériennes ».
Répondant aux questions du juge, Ahmed Ouyahia a expliqué que « Mourad Oulmi avait été traité comme tout investisseur désireux de se lancer dans cette activité (montage automobile, ndlr). Il a obtenu une accréditation pour la construction de son usine de montage conformément à la procédure en vigueur à l’époque, et à laquelle étaient soumis tous les citoyens ».
L’ancien Premier ministre a nié être intervenu auprès du ministre de l’Industrie pour accélérer la procédure d’obtention de son accréditation. « Youcef Yousfi était le seul habilité à statuer sur la validation ou non d’un projet», a indiqué Ouyahia.
Le principal accusé, Mourad Oulmi a rejeté toutes les accusations retenues contre lui, affirmant que son groupe était « victime de l’ancien ministre Abdeslam Bouchouareb, et que son groupe se soumettait à la réglementation en vigueur, en attendant la publication du cahier de charges». Le patron de Sovac est accusé de « blanchiment d’argent et d’incitation d’agents publics à exploiter leur influence ».
Plusieurs autres accusés, dont l’ancien président général du Crédit populaire d’Algérie (CPA), Omar Boudiab, ont également été auditionnés par le juge. L’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, et l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ont été confrontés par visioconférence.
M. Mansour