Pandémie de coronavirus: sept millions de personnes contaminés et plus de 400 000 morts dans le monde
Quelques sept millions de personnes ont été contaminés par le nouveau coronavirus dans le monde. Hier dimanche, on comptait plus de 400 000 morts sur tous les continents. L’Amérique latine est devenue le principal foyer de la pandémie.
La propagation du virus s’est en effet accélérée en Amérique latine: au Pérou, deuxième pays du continent le plus touché derrière le Brésil, le système hospitalier est au bord de l’effondrement, notamment à cause du manque d’oxygène. Cela n’a pas empêché l’annonce de la réouverture du site inca du Machu Picchu pour le 1er juillet.
Le Chili a quant à lui corrigé dimanche son bilan des victimes du coronavirus, en y ajoutant 653 décès survenus en mars et avril. Cela porte le total des morts à 2 290. Le pays sud-américain a aussi enregistré des records ces dernières 24 heures, avec 96 décès et 6 405 contaminations.
Aux-États-Unis, où le nouveau coronavirus a fait le plus de morts, 691 personnes supplémentaires sont mortes au cours des dernières 24 heures, selon le bilan dimanche de l’université Johns Hopkins, contre 3 000 morts par jour au plus fort de la crise. Cela porte à 110 482 le nombre total de décès dus à la COVID-19 aux États-Unis, où 1 938 842 cas ont été recensés.
Assouplissement à Rio
Au Brésil, troisième pays le plus endeuillé au monde avec plus de 35 000 morts, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni, le gouverneur de Rio de Janeiro a cependant annoncé l’assouplissement à partir de samedi des mesures de confinement.
Des Brésiliens sont descendus dans la rue dimanche à Sao Paulo et Brasilia pour manifester pour ou contre le président d’extrême droite Jair Bolsonaro, critiqué notamment pour sa gestion de l’épidémie de coronavirus. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans l’après-midi à Sao Paulo, arborant des banderoles en défense de la démocratie, contre le racisme et la politique du président brésilien.
En Europe et en Afrique du nord, la vie reprend aussi ses droits. La levée des restrictions s’est poursuivie samedi en France, où l’épidémie est désormais «contrôlée», selon les autorités sanitaires. Treize morts ont été recensés dans les hôpitaux français dimanche, soit le bilan le plus faible depuis la mi-mars.
Mais la Pologne a enregistré durant le weekend une montée en flèche des infections au coronavirus en particulier liés à une mine de charbon dans le sud du pays, a indiqué dimanche le ministère de la Santé. Le pays a répertorié 1 151 nouveaux cas de COVID-19, dont 576 samedi et 575 dimanche.
L’Espagne, qui a réussi à maîtriser le virus ces dernières semaines, a enregistré 27 000 décès, selon les derniers chiffres.
En revanche, le Royaume-Uni ne lève qu’au compte-goutte les restrictions. Le gouvernement a annoncé dimanche que les lieux de culte rouvriraient le 15 juin, mais seulement pour la «prière individuelle», ainsi que les commerces non-essentiels. Le pays, avec un total de 40 542 décès, affiche le deuxième plus lourd bilan au monde, après les États-Unis. Il présente, selon plusieurs études comparatives, la surmortalité la plus élevée au monde rapportée à sa population.
De plus, toute personne arrivant au Royaume-Uni de l’étranger doit observer à partir de lundi une quarantaine de 14 jours afin d’éviter l’importation de nouveaux cas de coronavirus dans le pays, une mesure à l’efficacité contestée qui affole les secteurs aérien et du tourisme. Cette quatorzaine, qui sera réexaminée par le gouvernement britannique toutes les trois semaines, concerne toutes les arrivées par terre, mer et air, que les voyageurs résident ou pas au Royaume-Uni.
Réouverture des aéroports en Grèce
Le 15 juin la Grèce, épargnée, elle, par la pandémie pour avoir pris très en amont des mesures strictes, prévoit de rouvrir les aéroports d’Athènes et de Thessalonique, afin de relancer le tourisme, essentiel pour ce petit européen pays pauvre en ressources et peu industrialisé. Pour autant, les autorités ont décidé de prolonger de deux semaines le confinement imposé aux camps de migrants surpeuplés, jusqu’au 21 juin.
Tout comme la Grèce, Israël, avec 290 décès, a été relativement préservé par la COVID-19. Mais, anticipant une deuxième vague, et soucieux de réduire sa dépendance en matière sanitaire, le gouvernement a annoncé dimanche la mise en service d’une première ligne de production permettant de fabriquer deux millions de masques par mois.
Quant à elle, la Nouvelle-Zélande n’a plus aucun cas actif de coronavirus, ont annoncé lundi les autorités sanitaires après la sortie du dernier patient qui était encore à l’isolement. Le directeur général du ministère de la Santé Ashley Bloomfield a vu dans cette étape un succès dont tout le pays pouvait être fier.
«Le fait de n’avoir aucun cas actif pour la première fois depuis le 28 février est certainement un jalon important dans notre périple mais, comme nous l’avons précédemment dit, il sera essentiel de maintenir la vigilance contre la COVID-19», a-t-il dit dans un communiqué. La Nouvelle-Zélande a été saluée pour sa réponse efficace à l’épidémie de coronavirus, qui a impliqué notamment un confinement strict de sept semaines jusqu’en mai.
Au Canada, la principale responsable de la santé publique s’est inquiétée dimanche des conséquences de la pandémie du nouveau coronavirus sur la santé mentale de ses concitoyens.
«Je suis préoccupée par la santé mentale des Canadiens», souligne la Dre Theresa Tam, évoquant les résultats d’une étude selon laquelle un plus grand nombre de Canadiens consomment davantage d’alcool, ainsi que de malbouffe ou de sucreries depuis le début de la pandémie.
A.I./Agences