Pâtes alimentaires: l’usine d’Amor Benamor de Guelma à l’arrêt
L’usine de pâtes alimentaires et couscous de l’homme d’affaire Amor Benamor, actuellement en détention, risque de fermer définitivement ses portes. Les travailleurs sont depuis un mois en chômage technique. La raison : pas de matière première, à savoir le blé dur, nécessaire pour le fonctionnement des douze lignes de production de cette entreprise installée à Guelma.
Selon les travailleurs et les cadres de l’entreprise, l’usine n’arrive pas à s’approvisionner en blé. « L’unité de transformation du blé dur a arrêté de fonctionner depuis le début du mois de septembre dernier, en raison du refus des pouvoirs publics de vendre du blé dur à l’entreprise ou de l’autoriser à l’importer de l’étranger. Nous avons épuisé tous nos stocks. Il ne nous reste plus de blé à transformer », expliques les responsables du groupe, dont le propriétaire est en détention depuis quelques mois.
Selon les mêmes responsables, « l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a refusé sans motif d’approvisionner en blé dur les unités de transformation ». « Le gouvernement a de son coté refusé d’accorder à l’entreprise l’autorisation de l’importer avec ses propres moyens. Cette situation inédite a provoqué l’arrêt de la production des pâtes et couscous », ajoutent-ils, rappelant que la « dernière opération d’importation de blé réalisée par l’entreprise remonte au mois de mars dernier. »
Lundi dernier, selon le syndicaliste et ancien député, Smaïn Kouadria, les travailleurs de l’usine ont organisé un rassemblement pour alerter sur les risques qui pèsent sur leur avenir et celui de leur outil de travail. « Sans une reprise rapide de la production, l’entreprise ne pourra pas assurer à ses 500 collaborateurs les salaires de mois d’octobre », précise-t-il, en lançant un appel au gouvernement. « Le déblocage de la situation permettra à l’entreprise de reprendre la production et d’approvisionner le marché », affirme-t-il.
Boualem Rabah