Plus d’une semaine après la reprise des cours: c’est la pagaille dans les universités
Contrairement aux déclarations officielles, la reprise des cours dans les universités ne se déroule pas dans de bonnes conditions.
Quinze jours après la réouverture des universités, les étudiants sont livrés à eux même : absence du transport inter-wilaya pour ceux qui habitent loin, cités universitaires assurant seulement un service minimum et des administrations qui peinent à assurer une reprise ordinaire des cours. C’est du moins ce qu’affirment les étudiants qui se sentent, carrément abandonnés.
« A la cité universitaire, le service est moins que minimum. Dans la journée, les étudiants n’ont droit qu’à deux portions de fromage et un œuf pour le déjeuner. Pour le dîner, le service est aussi médiocre », témoigne une étudiante en master à la Faculté des sciences politiques et de la langue arabe de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdes.
Dans cette faculté, les étudiants refusent, depuis une semaine, de passer les examens programmés par l’administration alors que les cours du deuxième semestre n’étaient pas dispensés. « Les enseignants se sont contentés de nous donner des polycopiés de plusieurs pages que les étudiants doivent réviser en quelques jours avant les examens. L’administration peine à trouver des solutions », ajoute notre interlocutrice.
Le boycott des examens a également eu lieu ad’autres facultés de l’université de Boumerdes, de Bouira et d’autres wilayas. C’est dire que la reprise de l’enseignement supérieur, après sept mois de suspension en raison de la propagation de Covid-19, a été très mal préparée.
Boualem Rabah