Le porte-parole de la Présidence: «Les fonds pillés seront récupérés après le jugement définitif des accusés»
La Présidence de la République a réitéré son intention de récupérer l’argent détourné durant le règne du président déchu, Abdelaziz Bouteflika. « Les fonds pillés seront récupérés une fois les jugements définitifs à l’encontre des accusés seront rendus », affirme le ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd.
Intervenant lors d’une conférence de presse animée, ce matin au siège de la Présidence de la République, il a affirmé que l’opération de récupération de cet argent sera bel et bien enclenchée. «Nous attendons le prononcé des jugements définitifs à l’encontre des individus (concernés). Des mécanismes de restitution des fonds pillés pourront, alors, être déclenchés », souligne-t-il, précisant que cette opération « est soumise à des procédures internationales qui ne sont pas simples».
Belaïd Mohand Oussaïd a également répondu à une question concernant l’affaire du carburant frelaté qui a éclaté au Liban et impliquant une filiale de Sonatrach, l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, et Farid Bedjaoui. Selon lui, cette affaire « est purement libano-libanaise qui n’implique aucunement l’Etat algérien. » « Cela concerne seulement des personnes. Mais le président de la République a ordonné au ministre de la justice d’ouvrir une enquête », a-t-il assuré.
Revenant sur les critiques émises par plusieurs acteurs concernant le timing choisi pour le lancement du débat autour de l’avant-projet de constitution, il a estimé « qu’il n’y avait aucun a-priori sur le sujet ». « La présentation de cet avant-projet d’amendement constitutionnel est venue en réponse à l’insistance répétée de certains acteurs politiques et représentants de la société civile en dépit de l’impossibilité de tenir des réunions publiques du fait de la propagation de la pandémie de coronavirus », a-t-il souligné.
Selon lui, « lors de sa dernière rencontre avec la presse, le président de la République avait précisé que son accord sur cette demande dépendait de l’engagement de tous à respecter les mesures préventives. Nul besoin donc des a-prioris sur son timing »,
Pour le conférencier, le « seul but de la présentation de ce projet était de mettre à profit la période de confinement pour prendre connaissance des modifications proposées et les débattre sereinement et profondément via les divers médias ou en visioconférence. »
Boualem Rabah