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Home›A la une›Portrait: Amraoui Missoum, musicien génial mais méconnu      Par Rachid Oulebsir

Portrait: Amraoui Missoum, musicien génial mais méconnu      Par Rachid Oulebsir

Par Algérie infos
26 avril 2020
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Amraoui Missoum est quasiment inconnu des générations de l’indépendance. C’est une véritable malédiction. Les noms de tous nos géniaux créateurs sont enterrés. Ils vivent dans le labeur, la création et l’innovation. Ils fondent, construisent, ouvrent des voies inconnues. Ils façonnent des carrières, lancent des modes, créent des écoles et des relèves autour de leur génie … et ils meurent dans la misère, le déni et leur histoire sombre dans l’oubli. C’est le cas du génial chef d’orchestre Amraoui Missoum qui a ouvert la voie de la musique moderne à tant d’artistes qui lui doivent leurs carrières.

 Nous écoutons avec plaisir El Hachemi Guerrouabi, Saloua, Sliman Azem ,Dahmane El Harachi,  de moins en moins Fadhila Dziria,  Rabah Drissa, et nous évoquons avec nostalgie Nora , Taleb Rabah, Khelifi Ahmed,  Allaoua Zerrouki et des dizaines d’autres chanteurs du Chaabi, de la variété Kabyle, du Haouzi, de l’Andalou, du Bédoui, du Malouf, mais nous ignorons ce qu’ils doivent au génial créateur et chef d’orchestre novateur Amraoui Missoum que les maisons de disques françaises des années cinquante s’arrachaient comme conseiller, formateur d’artistes et découvreur de talents .

La première école de musique algérienne

Tous les grands noms de la chanson algérienne nés dans l’émigration ont derrière leur carrière ce grand homme ! Il fut à l’origine de la consécration de nombreuses vedettes de tous les genres de la variété moderne algérienne dans la langue arabe parlée et dans la langue kabyle. Ils sont des dizaines à bénéficier de sa griffe orchestrale, à reconnaitre avoir été les élèves ou subi l’influence de ce grand maitre. Amraoui Missoum, a pris en charge une cinquantaine d’artistes,  qui dés le départ, d’autres à un virage difficile  de leur périple artistique et certains sur le tard pour relancer un parcours en déclin. Missoum a été  le compositeur arrangeur d’El-Hachemi Guerrouabi, Dahmane El-Harrachi, Akli Yahiatène, Abderrahmane Azziz, Khadidja, Mohamed Lamari, Nora et tant d’autres noms emblématiques de la chanson algérienne de l’exil et des premières années de l’indépendance. Il était particulièrement apprécié pour son sens de l’organisation, et sa  maitrise instrumentale. Il a lancé de nombreuses carrières et aidé  beaucoup d’artistes à briller grâce à son talent de manager. Il leur a écrit les musiques, les paroles pour certains, il a harmonisé leurs  chants et suivi leurs sorties sur la scène pour leur éviter l’adversité et le découragement. Sans lassitude, il corrigeait, écrivait et arrangeait tous les textes et toutes les musiques de ses jeunes talents qui lui doivent dans la majorité des cas, leur réussite. Des chanteurs fougueux et ‘’Redjla’’ comme Salah Sadaoui et Dahmane El Harrachi ont révélé que sans son influence, ils auraient abandonné l’univers de la chanson où les valeurs humanistes de nos ancêtres n’avaient pas de place, un monde ingrat, foulant au pied la dignité et l’honneur des êtres humains. Certaines vedettes de l’après indépendance lui doivent directement leur carrière qu’il a lancée et suivie de près : c’est le cas de Seloua  encore en vie, et de Thouraya et Bahia Farah, des noms tombés dans l’oubli. Tous et toutes  témoignent que ce génial fils du Chaabi, est le fondateur de la variété moderne algérienne, kabyle, arabe et arabo-orientale. Son talent éclaboussait le monde de la musique nord-africaine dans les années 50 et 60 !

Une enfance de combat

Monument du patrimoine musical universel, inconnu des jeunes générations algériennes, Amraoui Missoum est né en 1921 au 36 rue Porte Neuve dans la Casbah d’Alger, fief du Chaabi, du Haouzi et de la variété kabyle. Orphelin de père dés son jeune âge, il vécut de petits métiers reservés aux indigènes, garçon de café, porteur de couffins dans les marchés, cireur, commis dans les petits magasins, destin commun aux enfants indigènes de sa génération sous la férule de la colonisation française.  Il connut parmi les petits de son âge,  la planche coranique et l’apprentissage par cœur de versets entiers de Coran et à la psalmodie de sourates, couronnement de l’apprentissage religieux. Son maitre de l’école Sidi Mhamed Cherif reconnut en lui une voix inimitable par la puissance, le timbre et l’intona-tion. Il lui dira : ‘’Tu es fait pour psalmodier le saint livre  ‘’ ! Il sillonnera les mosquées pour déclamer les sourates coraniques  avec l’ensemble El Djilaya. Il suivait alors les études primaires françaises à l’école indigène Mcid Fateh à Sidi Abderrahmane puis  les études secondaires au lycée Bugeaud ex ‘’Grand Lycée d’Alger’’ ! Mais sa condition sociale ne lui permit pas d’atteindre le baccalauréat et les études supérieures. Il ne pouvait se payer ce long cursus. Il interrompt son parcours scolaire pour devenir chanteur populaire des rituels festifs et artistiques de la Casbah, spécialement dans les mariages. A peine sorti de l’adolescence, il  formera un orchestre de variétés, où ses talents de luthiste virtuose éclabousseront la cité. Cheikh Abdelghani Bouchiba ayant découvert tôt les dons innés du petit Missoum  mûri avant l’âge sous les épreuves de sa vie difficile, le poussera et l’intégrera dans le milieu artistique.

Une formation auprès des plus grands

Il se consacrera dès 1936 définitivement à la musique et la chanson. Il rejoindra le premier espace culturel qui s’offrit à lui : la troupe théâtrale de Mahieddine Bachtarzi et la radio d’Alger aux émissions de langues arabe et kabyle (ELAK).  La rencontre avec  le professeur Triki  le jettera dans l’apprentissage des bases de la musique  orientale. Il sera très influencé par les  chanteurs égyptiens comme Oum Keltoum et spécialement, Mohamed Abdelwahab.  Mais Missoum sentira que l’imitation avait des limites et qu’il fallait s’émanciper de ce suivisme aveugle qui ne menait nulle part. Il se sentait capable de porter d’autres ambitions pour lui et son peuple. Il s’engagea dans l’initiation au solfège et aux  règles de la musique univer-selle. ‘’ Il se formera auprès du professeur Jean Estaing, alors chef d’orchestre à l’opéra d’Alger, puis  sous la direction du professeur Malherbe du Conservatoire de Paris. Il s’assignera comme tâche de révolutionner et moderniser la musique algérienne qui est la sienne  en élargissant le domaine la composition musicale au mode oriental. Son style était de donner sur le mode algérien des variantes orientales ‘’, expliquera son compagnon de route et ami d’enfance feu Meziane Rachid. Missoum crée à Alger, un des premiers orchestres de Chaabi spécialisés dans les fêtes familiales. Son premier mérite fut de vulgariser la composition musicale de type ‘’ refrain-couplet’’ en vogue en Orient. Les chants monotones du terroir furent ainsi modernisés et tonifiés. Il modifiera également l’orchestration introduisant de nouveaux instruments et supprimant d’anciens. Vocaliste, compositeur, interprète de chansons populaires algériennes et chef d’orchestre, Amraoui Missoum, dit ‘’L’homme au luth magique, ‘’a été le précurseur de la musique moderne algérienne dite ‘’El Asri’’. « En cette année de 1947, la rue Marengo, au n°  17, entre Djamaa Lihoud et  le quartier européen, était l’espace préféré des fans et des artistes qui venaient écouter Missoum. Il était entouré par M’hamed El-Anka, Meriem Abed, Khelifi Ahmed et Mohamed Tahar Fergani, habitués de son sous-sol, où il organisait ses répétitions. Cet espace  retiré était une sorte de Club, où naquit la jonction entre l’art et le Nationalisme.  Amraoui Missoum assure des galas au profit du PPA / MTLD. Il adaptera la chanson patriotique de Abdelwahab ‘’ Ya oummi’’ comme métaphore de la lutte des Algériens pour leur indépendance. Il sera emprisonné à Serkadji par les Services de la DST française. A la sortie de prison il embarque pour paris, la capitale  de la métropole », dira encore Meziane Rachid.

L’inévitable migration

En France, il rejoignit le milieu artistique  de la communauté algérienne établie à Paris se liant d’amitié avec  Dahmane El Harachi , Mohand Said Oubelaid , Thouraya ,Taleb Rabah, Nora, Akli Yahiaten et d’autres qui lui devront plus tard une carrière lumineuse à l’image de Saloua qu’il sortit de la radio pour en faire une vedette aidé du parolier Mohamed El Habib Hachelaf . La notoriété lui vint au fil des rencon-tres , des musiciens et des interprètes des œuvres de grands compositeurs comme le tuni-sien Mohamed El-Jamoussi et d’autres profils déjà consacrés. Dès 1949, il est reconnu comme compositeur à succès, il fit de Paris la plaque tournante de la musique d’Afrique du Nord et lança ainsi de fulgurantes carrières. La sortie de la chanson  ‘’Ana Larbi ‘’, adaptée de ‘’Ana Targui’’ de Raoul Jorno lui valut un énorme succès. Le poète  Mohamed El Habib Hachelaf  l’alimentait en textes du terroir populaire algérien. Lors d’un gala en 1952,  il chanta en chœur avec le public ‘’Fidai El Djazair’’ un chant révolution-naire de Moufdi Zakaria. Cette sortie qui bouscula la conscience de ‘’l’Algérie française’’ le  conduisit en prison à Grenoble. A sa libération, il relança son orchestre avec des tournées dans les bassins de l’émigration sur tout le territoire français, reprenant les enregistrements à l’ORTF avec son orchestre. Amraoui Missoum parcourra sans interruption les milieux de l’immigration algérienne pour dénicher de nouveaux chanteurs et valoriser ces voix muettes qui souffraient de l’anonymat. Une noria artistique se créera dans son giron  offrant  l’opportunité à de nouveaux chanteurs de se lancer dans des carrières prometteuses.

Cherif Kheddam et Akli Yahiaten étaient ses élèves

Devenu incontournable, les grandes maisons de disque se l’arracheront. Philips, Pathé Marconi, Barclay,  n’accepteront d’enregistrer un nouvel artiste que s’il était dans les tuyaux  du chef Missoum qui avait son orchestre au sein de l’ORTF. L’une des réussites de Missoum est l’émergence de la chanson féminine sur  l’espace public. Le fondateur de la variété populaire moderne sera le lanceur des carrières de  Saloua, H’nifa, Bahia Farah, Aït Farida… et d’autres comme Nora qui recon-nurent son influence.  Il avait même  comme élève Chérif Kheddam, maître de la chanson kabyle des années soixante.  Akli Yahyaten témoignera de l’impact de ce génial homme orchestre , il dira à l’auteur et biographe Rachid Mokhtari : « C’est Missoum qui me conseilla d’apprendre à jouer du luth et à composer mes propres chansons. Je l’ai rencontré vers 1956 et ce fut le grand tournant de ma vie. Il me fait travailler avec lui à la radio AKA et m’introduit dans les grands cabarets orientaux, le Baghdad, Les Nuits du Liban et surtout El Djazaïr. (…) Lui et Ahmed Hachelaf, le responsable du département de la chanson Maghrébo-Arabe de la maison Pathé Marconi ont découvert, aidé, promu beaucoup de chanteurs algériens célèbres. Tous les dimanches, on répétait sous la direction de Missoum qui diri-geait un orchestre de vingt-cinq musiciens. »

Mort méconnu

Missoum succombera des suites d’une délicate opération chirurgicale du foie à l’hôpital de la cité universitaire de Paris. Il nous quittera le 13 décembre 1969  à l’âge de 48 ans sans avoir délivré tout son talent ! Mais sa courte vie a été exceptionnelle. De créativité et d’innovations. Il a rejoint le panthéon de l’oubli où nos plus grands créateurs sont momifiés  par une pensée résolument anti artistique. L’Auteur Rachid Mokhtari lui consacra une belle biographie intitulée : ‘’Les disques d’or du chef d’orchestre Amraoui Missoum ’’ parue aux éditions Hibr en 2008 ! L’excellent livre nous fait découvrir la contribution de cet artiste hors du commun  au renouveau artistique, mais également aux combats émancipateurs de son époque : la lutte contre l’esclavage colonial et l’émancipation de la femme par l’art et le travail.

Mais combien de citoyens ont lu ce précieux document ? Le rejet de la lecture, indicateur de notre profonde régression, est un autre problème généré par une école sinistrée ! A ce jour aucun hommage national n’a été rendu à ce géant de l’art, ce monument de notre patrimoine culturel immatériel. Il n’est pas le seul à souffrir de ce déni.

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