Pour un prétendu appel à l’annulation du Ramadhan: Noureddine Boukrouh menacé de mort
L’ancien ministre du Commerce et ex-président du PRA, Noureddine Boukrouh, affirme avoir reçu des menaces de mort, suite à la publication sur sa page Facebook d’une réflexion intitulée «Le coronavirus et les civilisations.»
Selon lui, des médias ayant repris cette contribution lui ont attribué « des propos appelant à l’annulation du jeûne du mois de Ramadhan pour éviter une propagation de cette pandémie ». Et cela lui a valu une avalanche d’insultes et de menaces.
« Moins de vingt-quatre heures après la publication sur ma page Facebook d’un article sur le “Coronavirus et les civilisations”, le 8 de ce mois, je me suis retrouvé sous un déluge de critiques, d’insultes et de menaces de mort provenant de mon pays et de l’étranger », écrit-il dans un long texte publié sur sa page Facebook.
Noureddine Boukrouh déplore des attaques gratuites et une mauvaise interprétation de son texte par des médias, dont certains sont très connus. Selon lui, la « fake news, plus contagieuse et rapide que le coronavirus, s’est emparée des Algériens d’Algérie et de la diaspora sans que nul n’en connaisse le point de départ, ne connaisse le désinformateur-zéro à l’origine de l’accusation selon laquelle j’aurais appelé à ne pas jeûner cette année ».
«L’incroyable, c’était que des journaux en arabe et en français, des sites et des pages Facebook par centaines, avaient reproduit mon article en le faisant précéder par un chapeau reprenant le fake news. Puis l’incendie s’est propagé urbi et orbi à d’autres sites écrits et télévisuels des pays arabes : un ancien ministre algérien demande aux Algériens de ne pas jeûner », assure-t-il.
Noureddine Boukrouh précise, dans son nouveau post, que « quelques heures avant de poster cet article (l’article qui suscité la polémique), il a eu connaissance que l’université islamique d’al-Azhar, référence théologique de l’islam depuis 1000 ans, s’était penchée sur l’examen des incidences possibles du coronavirus sur le jeûne qui va commencer dans moins de deux semaines ».
« Al-Azhar avait mis en place une commission à cet effet où des spécialistes médicaux avaient été conviés, et conclu qu’à la date où elle se prononçait il n’y avait pas lieu de recommander la suspension du jeûne. J’ai résumé cette information en quelques lignes avant de m’interroger sur ce que serait la décision finale », souligne-t-il.
Boualem Rabah