Présentés devant le procureur : garde à vue prolongée de 24 heures pour Khaled Drareni, Samir Benlarbi, Toufik Hassani et Yacine Hamitouche
Le journaliste Khaled Drareni et les activistes Samir Benlarbi, Toufik Hassani et Yacine Hamitouche passeront une nouvelle nuit en garde à vue. Arrêtés hier lors de la marche violemment réprimée à Alger, ils ont été présentés, en début d’après-midi, devant le procureur de la République en compagnie d’une trentaine de personnes interpellées par la même occasion.
Et contre toute attente, le procureur a décidé de prolonger la garde à vue pour le journaliste et les trois activistes du Hirak, poursuivis pour « incitation à attroupement ». Selon des avocats présents au tribunal, le procureur a renvoyé le dossier au commissariat de police pour « une sorte de complément d’informations ».
La procédure, expliquent des avocats, est « légale sur le plan de la forme d’autant que la durée de la garde vue est de 48 heures ». Mais dans le fond, ajoutent-ils, cela comporte des interrogations sur les intentions du pouvoir. Que s’est-il passé ? On n’en sait rien pour l’instant.
Pour rappel, des dizaines de journalistes ont organisé, ce matin, un rassemblement devant le tribunal de Sidi M’hamed pour réclamer la libération de Khaled Drareni, arrêté en pleine exercice de son métier. « Libérez Khaled Drareni ! », « Presse libre et indépendante » et « La presse n’est pas un crime », ont scandé les confrères venus témoigner leur solidarité avec le journaliste.
Boualem Rabah