Procès du montage automobile: Ahmed Ouyahia charge Abdelaziz Bouteflika
Poursuivi dans l’affaire du Groupe Sovac pour le montage automobile pour l’octroi d’indus avantages lors de la passation de marchés, de dilapidation volontaire et d’usage illégal de deniers publics par un fonctionnaire au profit d’une personne ou d’une entité, l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a nié en bloc les accusations portées contre lui, chargeant Abdelaziz Bouteflika.
L’ex chef du RND, qui comparaissait mercredi soir devant le Procureur de la République, au même titre que l’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, ainsi que les frères Oulmi, a tout mis sur le dos du président déchu Abdelaziz Bouteflika. « Je réfute toutes les accusations portées à mon encontre. Je n’étais pas ministre de l’Industrie, j’étais soucieux de la préservation des deniers publics, ce qui m’a poussé à réduire la liste des bénéficiaires et des partenaires économiques. Sachez que tous ces projets étaient soumis au Conseil des ministres qui se déroulait sous l’autorité d’Abdelaziz Bouteflika et de onze ministres et c’est moi qu’on accuse de corruption et c’est ma notoriété qu’on bafoue », s’est insurgé Ahmed Ouyahia .
Invité à s’expliquer sur la fameuse lettre qu’il avait adressée au ministre de l’Industrie de l’époque, pour lui demander de réduire la liste des partenaires économiques avec lesquels il fallait traiter, Ouyahia a précisé qu’il ne cherchait à l’époque qu’à « préserver l’économie du pays », tout en accusant directement l’ancien gouvernement et l’ex-président Abdelaziz Bouteflika: « Il y avait beaucoup de plaintes émanant des hommes d’affaires exclus de ce projet. Tout le monde était au courant, le ministère de l’Industrie et la Présidence le savaient aussi (…) j’étais, malheureusement, à la tête du gouvernement dans une période très particulière. Le président de la République était malade, il y avait l’échéance, des élections. »
Hacen Guenoun