Révision de la Constitution : il s’agit d’un « projet laïc » qu’il faut «faire tomber», selon Abderrazak Makri
Le président du mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, explique les raisons ayant amené son parti à appeler à voter contre le projet de la révision de la constitution qui sera soumis à référendum, le 1er novembre prochain. Intervenant lors d’une conférence de presse, animée ce lundi au siège national de sa formation, il avance des raisons idéologiques.
Pour lui, ce texte élaboré par la commission d’Ahmed Laraba « contient une orientation laïque, c’est pourquoi il faut aller aux urnes pour le faire tomber ». « Il y a un courant dont toutes les idées sont dans ce projet, mais il appelle au boycott du référendum. Il y a aussi des lobbys qui se retrouvent dans cette constitution », estime-t-il.
Le leader du MSP appelle ainsi ouvertement « à rejeter le courant laïc ». « Il faut dire non à une constitution qui touche aux constantes nationales ». « Ce projet ne reflète pas l’orientation badissia-novembria », lance-t-il, en réponse aux questions des journalistes.
Avant de se prêter à la séance de question réponse, Abderrazak Makri a tenté d’emballer ce rejet idéologique de la nouvelle constitution, dans la critique d’un certain nombre de dispositions en lien avec la nature du régime et l’indépendance de la justice.
« Il y a des dispositions qui portent atteinte à l’identité, comme c’est le cas dans l’article 65 stipulant que “l’État veille à la neutralité des institutions éducatives et à la préservation de leur vocation pédagogique et scientifique en vue de les protéger de toute influence politique ou idéologique’’ veut instaurer une école laïque”, juge-t-il, affirmant que son parti est « pour la protection de l’école de l’influence des partis, mais pas du rejet des références à l’islam ».
Le MSP conteste, dans la foulée, la mise à l’écart de ses propositions, dont celle « considérant la charia comme une source de la loi » et « l’abandon de la langue français dans les administrations et institutions publiques ».
Boualem Rabah