Rupture de stocks de certains médicaments: «Ce n’est pas normal », selon le ministre de l’Industrie pharmaceutique
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, s’est exprimé au sujet de la pénurie de certains médicaments, affirmant qu’« il n’est pas normal» qu’il y ait de telles ruptures de stocks.
Le responsable a essayé, dans un entretien accordé à TSA, de l’expliquer tout en évoquant les mesures envisagées pour régler le problème. « Des sommes considérables sont dépensées en Algérie. Quatre milliards d’euros, deux pour la production et deux pour l’importation » sont dépensés pour garantir la disponibilité des médicaments, a-t-il indiqué, soulignant que cette situation peut, en partie, être expliquée par des problèmes de régulation.
« Nous faisons le point avec l’ensemble des officines, distributeurs, hôpitaux, pour voir à quels niveaux les ruptures existent, quels sont les produits qui manquent, et je peux vous dire que nous constatons déjà qu’on parle toujours des mêmes produits, et souvent, ce ne sont pas des produits chers », a indiqué M. Benbahmed, ajoutant que les mesures nécessaires seront prises pour avoir une « traçabilité des stocks à tous les niveaux ».
Ainsi, ce problème de rupture des stocks n’est pas « seulement un problème de régulation et de commande ». La pandémie de Covid-19, a, par exemple, perturbé les opérations de livraison, at-il assuré.
À la question de savoir si la maîtrise de la facture de l’importation ne risque-t-elle pas de créer de plus grandes tensions, l’intervenant a répondu que « la maîtrise de la facture ne signifie pas l’aggravation des ruptures ». Celle-ci permettra, selon lui, de « réguler le marché ».
Concernant l’homologation des dispositifs médicaux, le ministre a fait savoir que 95% ne le sont pas. À ce sujet, il a expliqué que le gouvernement œuvre à mettre en place des « dispositifs visant à lutter à la fois contre le phénomène de la spéculation et celui de la surfacturation qui existaient et qui étaient préjudiciables à l’économie nationale, ou de la spéculation qui pouvait être préjudiciable à la santé publique par les ruptures ou simplement par l’orientation de la prescription pour un certain nombre de produits ».
M. Mansour