Selon le ministre de l’Energie: “Il faut oublier le projet Desertec”
Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a révélé lundi que le projet de production d’électricité à partir de l’énergie solaire avec le partenaire allemand Dii GmbH, connu sous l’appellation « Projet Desertec », est renvoyé aux calendes grecques, voire totalement abandonné.
Le projet en question qui devait voir le jour en 2010 quand la firme avait proposé à l’Algérie des investissements dans les énergies renouvelables « est maintenant dépassé. Il faut qu’on l’oublie », a assuré hier le ministre sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale.
Pour M. Attar, le projet avait d’autres objectifs, révélant que les investisseurs étrangers dans le cadre de ce projet voulaient vendre à l’Algérie les équipements et la technologie pour l’exploitation des énergies renouvelables, en contrepartie du gaz algérien.
L’Algérie, estime le premier responsable du secteur, devrait chercher d’autres moyens moins onéreux pour économiser son énergie, notamment, à travers l’investissement à grande échelle dans de petites centrales solaires de 50 MW en grand nombre au lieu des centrales de 1000 MW.
Il a fait savoir en outre que son collègue du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, allait proposer au gouvernement un programme différent portant sur l’économie d’énergie à travers, entre autres, la rationalisation de la consommation de l’énergie, l’encouragement de l’utilisation des équipements à basse consommation d’énergie et l’utilisation des carburants propres (Sirghaz) dans le secteur du transport.
Hacen Guenoun