Près de la moitié des Italiens seraient favorables à une sortie de leur pays de l’Union européenne, si le Brexit s’avère bénéfique pour la Grande-Bretagne dans cinq ans.

Les données de l’enquête Redfield and Wilton Strategies, commandée par Euronews, ont révélé que l’Italie serait le plus susceptible des «quatre grands» États membres d’envisager de sortir de l’UE. La France et l’Espagne ont toutes deux montré un soutien modéré au changement de ses relations avec le bloc, alors que l’Allemagne est l’État membre le moins intéressé des quatre principaux acteurs d’envisager de quitter l’Union.

L’enquête a concerné 1 500 personnes dans chacun des quatre pays – 6 000 personnes au total – entre le 17 et le 18 juillet. Les Italiens s’avèrent être les plus favorables à une sortie de l’UE, 45% étant soit d’accord, soit fortement d’accord avec l’idée d’un  « Italexit. », contre 38% et 37%, respectivement pour leurs homologues français et espagnols. Alors que  les Allemands sont en revanche, les moins susceptibles d’envisager une telle initiative avec seulement 30% en faveur. 43 % ont par ailleurs convenu que le Royaume-Uni prospérerait en dehors du bloc.

Les résultats du sondage interviennent quelques semaines à peine après l’annonce de la création d’un nouveau parti anti-UE en Italie par  l’ancien journaliste de télévision Gianluigi Paragone. Le parti «Italexit» a vu le jour le 23 juillet, soit 48 heures seulement après que l’Italie a obtenu une tranche considérable du fonds de redressement de l’UE de 750 milliards d’euros pour aider à stabiliser son économie touchée par la pandémie.

Hacen Guenoun