Selon une étude de l’Académie française de médecine: le coronavirus est sensible à la chaleur (document)
La sensibilité du nouveau coronavirus à la chaleur est l’une des grandes questions qui se posaient aux scientifiques. Une étude de l’Académie française de médecine, dévoilée lundi, conforte cette thèse.
L’étude s’est basée sur les données recueillies par un réseau de 19 médecins, pharmaciens et cadres de santé exerçant dans trois régions : «zone tempérée» (France et Italie), «zone africaine intertropicale» (Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mali, Togo, Gabon) et dans les territoires français d’Outre-mer. Ils ont été sollicités pour collecter les statistiques du nombre de cas confirmés de coronavirus, d’hospitalisations et de décès, ainsi que le relevé des températures moyennes hebdomadaires.
Conclusion : «L’indice de diffusion (du coronavirus), de 2,67 en Europe pour une température moyenne de 11,2°C, s’abaisse à 0,03 en Afrique subsaharienne où la température moyenne s’élève à 34,8°C», indique l’académie dans un communiqué, en attendant la publication intégrale de l’enquête qui est actuellement soumise à évaluation. Ce constat pourrait expliquer partiellement pourquoi l’Afrique semble épargnée par le coronavirus, avec seulement quelque 125.000 cas enregistrés (2 % du total mondial) et 3.700 morts (1 % du bilan mondial).
Selon l’académie, ces résultats «confirment les observations selon lesquelles les climats chauds ont un effet réducteur sur la transmission de SARS-CoV-2 [le nom du coronavirus qui provoque le Covid-19, NDLR] et confortent l’hypothèse d’une influence saisonnière du climat sur l’épidémiologie de la Covid-19 dans les pays tempérés». A noter, à ce propos, qu’une étude chinoise sur 166 pays, publiée en avril, avait observé qu’ «une augmentation de 1 degré de température (est) associée à une diminution de 3,1 % des nouveaux cas et de 1,2 % des décès».
Ces conclusions incitent l’Académie française de médecine à recommander «d’intégrer le facteur climatique dans les modélisations du phénomène épidémique et de prendre en compte les prévisions météorologiques dans les instances décisionnelles relatives à la gestion de la crise sanitaire Covid-19».
🔴Etudes évaluant l’effet du #CLIMAT sur la #Covid19 Influence de la #Température sur taux d’attaque Données des zones #intertropicales vs #Europe
Elévation de T° et Hygrométrie affecte la viabilité du virus et réduit le nbre d’infections RECOMMANDATIONS➡️https://t.co/cb23WmomA2 pic.twitter.com/tZCj1gp7BR— Académie Nationale de Médecine (@acadmed) May 26, 2020
Farid T.