Selon une étude: le coronavirus se propage moins vite dans les pays pratiquant la vaccination par le BCG
Le vaccin contre la tuberculose protège-t-il contre le nouveau coronavirus ? En attendant une confirmation officielle, des scientifiques concluent à l’existence d’une corrélation entre la politique de vaccination universelle par le BCG (Bacille de Calmette et Guerin) et le nombre réduit de morbidité et de mortalité causée par le Covid-19.
En conclusion d’une étude épidémiologique, des chercheurs, en l’occurrence Aaron Miller, Mac Josh Reandelar, Kimberly Fasciglione, Violeta Roumenova, Yan Li, Gonzalo H Otazu, affirment avoir fait un constat selon lequel « l’impact de la maladie diffère d’un pays à l’autre ».
«Ces écarts sont attribuées à des différences dans les normes culturelles, les efforts d’atténuation et les infrastructures de santé. Ici, nous estimons que les différences de l’impact du Covid-19 pourraient être partiellement expliquées par les politiques nationales concernant la vaccination infantile par le BCG », estiment les chercheurs dans cette étude, dont le résumé est publié par le portail spécialisé dans la médecine MedRxiv.
Selon l’étude, « la vaccination par le BCG offre une large protection aux infections respiratoires ». « Nous avons comparé un grand nombre de politiques de vaccination per le BCG avec le taux de morbidité et la mortalité dues au COVID-19. Nous avons constaté que les pays ne disposant pas de politiques universelles de vaccination par le BCG (Italie, Pays-Bas, États-Unis) ont été plus gravement touchés que les pays dotés de politiques universelles et de longue date contre le BCG », expliquent ces chercheurs.
Les pays qui ont commencé tardivement la politique universelle de vaccination par le BCG, comme l’Iran en 1984, ont aussi une mortalité élevée. « Cela peut supposer que le vaccin contre le BCG protège la population âgée vaccinée. Nous avons également constaté que la vaccination par le BCG a également réduit le nombre de cas de Covid-19 signalés dans un pays », soutiennent les chercheurs.
Boualem Rabah