L’économiste Smaïn Lalmas tire la sonnette d’alarme concernant la situation économique du pays, considérablement impactée par la pandémie de Covid-19. Pour lui, le recours au FMI est inéluctable.

Craignant une hausse continue de l’inflation, Smaïn Lalmas a estimé, dans un entretien accordé au site Algérie Eco, que l’Algérie sera prochainement dans l’obligation de solliciter des prêts auprès du FMI.

« Lors d’un discours de M Tebboune, il a signifié clairement que l’Algérie n’ira pas contracter des prêts auprès du FMI et des organismes financiers internationaux (…) Mais honnêtement, vu l’évolution des choses, je pense qu’on ira forcément frapper aux portes du FMI en 2021. », a affirmé l’expert qui suggère même de recourir le plus vite possible à cette option afin d’éviter de négocier avec le FMI en position de faiblesse.

« Je l’avais déjà évoqué lors d’une émission radio, d’autres disent que nous avons encore des réserves donc un peu plus de temps, oubliant qu’il est préférable d’aller négocier des prêts avec des poches à moitié pleines, vous donnant ainsi un semblant de confort dans les négociations, que d’aller avec des poches vides, en position de faiblesse. », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Smaïn Lalmas a averti  que « sans transformation préalable de la structure de notre économie, l’argent procuré par l’endettement va forcément s’évaporer dans les importations et dans les projets qui ne génèrent pas de richesses ou dans les circuits bureaucratiques de notre économie, sans  oublier de mentionner la corruption. »

Hacen Guenoun