Skander Ould Abbes: «C’est ivre que Saïd Bouteflika donnait des ordres à mon père»
Skander, le fils de l’ancien ministre et ex-secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, en détention depuis plusieurs mois, est passé aux aveux. Auditionné, aujourd’hui par le juge près le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, où se déroule le procès de l’ex-député Baha-Eddine Tliba, il a donné plusieurs détails renseignant sur le fonctionnement de l’Etat sous le règne du président déchu, Abdelaziz Bouteflika.
Selon lui, le frère-conseiller de l’ancien chef de l’Etat, Saïd Bouteflika « donnait des ordres à son père Djamel Ould Abbas, lorsqu’il était secrétaire général du FLN, en état d’ébriété», mais sans spécifier la nature de ces ordres.
Poursuivant, Skander Ould Abbes a avoué qu’il comptait sur Baha-Eddine Tliba pour avoir un port sec et « qu’il avait tort de s’afficher en tant que fils du patron du FLN ».
Niant l’accusation de blanchiment d’argent, ce dernier a reconnu que les services de sécurité avaient découvert, lors de la perquisition de son domicile, 4,8 milliards de centimes en espèce et une somme en euros.
S’agissant de son implication dans la confection des listes électorales du FLN pour les législatives de 2017, Skander Ould Abbes a nié l’accusation, affirmant que cette tâche était assumé par l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l’ex-ministre de l’intérieur, Nouredine Bedoui et l’ancien ministre de la justice, Tayeb Louh.
Boualem Rabah