Solidarité avec Khaled Drareni : des journalistes et des militants réclament « une presse libre et une justice indépendance »
La mobilisation pour la libération du journaliste, Khaled Drareni, se poursuit. Un nouveau rassemblement a été organisé, ce lundi en fin de matinée, à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger. Des journalistes, des militants politiques, des avocats et des défenseurs de droits de l’homme se sont rassemblés, vers 12h30, dans la cour de la maison de la presse pour appeler à la libération de Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison ferme et des autres journalistes emprisonnés, dont Abdelkrim Zéghilèche, qui purge aussi le même peine.
Brandissant des portraits de Khaled Drareni et des pancartes portant divers slogans appelant « au respect de la liberté de la presse » et à « l’indépendance de la justice », les manifestants, rejoints par des représentants des étudiants, réclament « une presse et une justice libres et indépendantes ».
« Le journalisme n’est pas un crime », « non à l’instrumentalisation de la justice », « libérez le journaliste, libérez la justice »…scandent-ils. Les protestataires appellent aussi à la cession des pressions contre les activistes du Hirak et sur des journalistes. Ils s’adressent également au ministre de la communication, Amar Belhimer, et les hautes autorités qui continuent de justifier l’emprisonnement de Khaled Drareni, arrêté rappelons-le, en mars dernier alors qu’il filmait une marche interdite du Hirak.
Pour rappel, le directeur du site Casbah-Tribune et correspondant particulier de TV5 Monde a été condamné en appel, mardi dernier, par la Cour d’Alger, à deux années de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale », et «incitation à un rassemblement non armé ».
Ses avocats ont introduit un appel auprès de la Cour suprême et comptent entamer, prochainement, une démarche pour demander sa remise en liberté, conformément à l’article 128 du code de procédure pénale.
Boualem Rabah