Tebboune: “Il n’y a pas de répression en Algérie” (vidéo)
Le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a accordé, hier mardi, un entretien au quotidien français L’Opinion, dans lequel il est revenu sur le Hirak, l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 et différentes mesures prises pour «restaurer la confiance des Algériens».
Interrogé sur les principales décisions prises durant l’année écoulée, Abdelmadjid Tebboune a répondu que le défi principal était de « restaurer la confiance des Algériens ».
« Toute la population était sortie le 22 février pour exprimer son ras-le-bol et mettre fin à la comédie du cinquième mandat (…) avec une maturité extrême, ce peuple qui a pratiquement sauvé le pays avait fait le choix des urnes, ce qui a, d’emblée, donné une légitimité aux élections présidentielles».
Répondant aux questions du journaliste, le chef de l’État a soutenu que « le Hirak avait trois ou quatre doléances ». L’arrêt du processus électoral qui était prévu pour le 18 avril 2019, l’empêchement du cinquième mandat et la prolongation du quatrième, ainsi que la revendication d’un changement radical dans la gouvernance étaient, selon lui, les plus importantes.
Concernant la crise de confiance entre gouvernant et gouvernés, M. Tebboune a dit que « Le plus difficile à faire c’était de regagner la confiance de ce peuple désabusé par des années de gestion marquée par son caractère folklorique ». L’Algérie était gérée comme une « République bananière », a-t-il ajouté, soulignant qu’ « il fallait regagner la confiance et expliquer aux Algériens que le changement était possible ». Un changement qui, de son point de vue, devait passer par la révision de la Constitution.
S’exprimant sur les rapports négatifs établis par les ONG internationales des droits de l’homme, sur la répression et la situation des libertés en Algérie, M Tebboune dit qu’ « il n’y a pas et il n’y aura pas de répression ».Il s’agit, selon lui, de « protection de l’ordre public», car, ajoute-t-il, « à aucun moment les arrestations n’ont ciblé les opposants, ou les gens qui scandent des slogans ou défendent des idées ».
Faisant allusion au cas du journaliste Khaled Drareni, le chef de l’État a déclaré qu’aucun journaliste n’a été arrêté pour avoir exercé son métier. « Le fait d’être journaliste ne donne aucune immunité concernant l’atteinte à l’ordre public », a-t-il indiqué sans pour autant rentrer dans le détail.
À la question de savoir comment parvenir à trouver une solution au conflit en Libye, le chef de l’État a défendu l’idée selon laquelle « la solution en Libye c’est l’organisation d’élections quelque soit les difficultés ». Pour lui, c’est « l’émanation populaire légitime à travers des élections qui donneront de la légitimité la construction des institutions ».
Synthèse M. Mansour