Terrorisme: les Algériens doivent s’attendre à de nouvelles restrictions dans l’espace Schengen
Les Algériens doivent s’attendre à de nouvelles mesures d’entrée, plus draconiennes, dans l’espace Schengen. Celles-ci sont notamment d’ordre sécuritaire.
L’Union européenne (UE) a en effet officeillement annoncé le début de la réorganisation du système Schengen, en adoptant une nouvelle stratégie qui sera présentée dans quelques mois, dans le cadre d’un effort plus large de lutte contre le terrorisme.
La décision a été révélée vendredi dernier par la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, lors d’une conférence de presse. Selon elle, un premier forum Schengen se tiendra à la fin de ce mois pour un échange de vues qui conduira à la publication d’une nouvelle stratégie Schengen en mai 2020.
La décision de revoir la stratégie de l’espace Schengen intervient, selon Ylva Johansson, dans la foulée des récents attentats terroristes en France et en Autriche. « Ce sont des attaques contre nos valeurs européennes communes et nos droits fondamentaux. Nous nous opposons à ces attentats comme nous l’avons fait il y a cinq ans, en tant que société unique », a-t-elle affirmé.
L’UE compte, selon la même responsable, instruire les gardes-frontières et la police afin de mettre en œuvre des mesures de vérification des documents d’identité par rapport à tous les systèmes d’information pertinents. « La réalisation de l’interopérabilité des systèmes d’ici 2023 sera une priorité à tous les niveaux », a assuré Ylva Johanson.
Selon la commissaire européenne, une étude réalisée par Frontex en 2019, 22% des personnes entrant dans l’espace Schengen n’ont pas été contrôlées via le Système d’information Schengen. « Il y a donc clairement place pour une amélioration », a-t-elle soutenu.
Boualem Rabah