Terrorisme: un autre Algérien à la tête d’AQMI
Le groupe terroriste sanguinaire Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) se dote d’un nouveau chef en remplacementd’Abdelmalek Droukdal tué en juin dernier dans le nord du Mali. Il s’agit d’un autre Algérien, en l’occurrence Abou Oubéida El-Annabi, indique le site Intelligence Group, qui surveille les sites djihadistes.
Youssef Abou Oubeïda al-Annabi, de son vrai nom Yezid Moubarak, aurait participé à la guerre d’Afghanistan, au début des années 1990, avant de rejoindre en Algérie les rangs de l’Armée islamique du salut (AIS), bras armé de l’ex-FIS, en 1993.
Il est accusé d’avoir participé, à Alger, en 2007, à des attentats contre des bâtiments officiels, dont des postes de police. Il est également impliqué, en janvier 2013, dans l’attaque et la prise d’otages du site gazier d’In Amenas, en Algérie, qui s’est soldée par la mort de 40 employés de plusieurs nationalités et de 29 djihadistes.
Fiché sur la liste noire des terroristes établie par les Américains, Abou Oubéïda est condamné à mort par contumace par la justice en Algérie.
Aqmi a transféré depuis 2012 la quasi-totalité de ses chefs et de sa logistique de l’Algérie vers le Sahel
Iyad Ag Ghali, le véritable homme fort au Sahel
Selon le chercheur français Mathieu Guidère, Aqmi disposerait d’environ 5000 combattants. Youssef Abou Oubeïda aurait participé à la création du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) qui regroupe la quasi-totalité des mouvements armés djihadistes du Sahel, dirigé par le touareg malien Iyad ag Ghali. Selon Mathieu Guidère, c’est lui le véritable homme fort d’Aqmi au Sahel. “Iyad Ag Ghali a réussi à regrouper tous les mouvements jihadistes, touaregs, arabes et peuls au sein du GSIM. Ce mouvement serait responsable de 80% des attentats dans la région. Le reste est signé de l’État islamique.”
Dans cette même vidéo, Aqmi a confirmé le décès de l’otage suisse Béatrice Stockly qui avait été kidnappée à Tombouctou en janvier 2016.
A.I./Agences