Vecteur de plusieurs maladies dangereuses: le moustique tigre envahit le nord de l’Algérie
Le moustique tigre, principal vecteur du zika, du chikungunya et de la dengue, est de plus en plus présent en l’Algérie. 60% des régions nord du pays sont affectées.
Le professeur Idir Bitam, spécialiste de ce moustique, explique, dans une déclaration au quotidien El Watan, la dangerosité de cet insecte par le fait qu’il soit vecteur de transmission de trois virus, le zika, le chikungunya, et la dengue. Ce dernier, a déjà été détecté à Sétif, sur des personnes revenues au pays d’un voyage d’une zone endémique.
Facilement identifiable en raison de sa grande taille et de ses rayures noires et blanches, le moustique tigre serait venu d’Europe, de France précisément, il y a une dizaine d’années. Ses piqûres sont très nocives puisqu’elles provoquent des brûlures et des cloques qui, en cas d’infection, paralysent les membres inférieurs et supérieurs.
Sa propagation place l’Algérie au niveau 1 sur une échelle de 5, avant la pandémie. Le professeur Idir Bitam affirme que la première apparition en Algérie ce moustique remonte à l’année 2009, à Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
« Il est arrivé en 2009 en Kabylie. Plusieurs descriptions de sa présence ont été faites en 2015 à Oran, en 2016 à Alger, plus précisément à Kouba, puis à Jijel, Skikda, Annaba, Constantine, etc. Aujourd’hui, ce moustique est présent dans presque 60% des régions côtières algériennes. Nous sommes toujours au degré 1 du risque. Cela signifie que le moustique est bien installé. », alerte le spécialiste qui ajoute que ce moustique se répand rapidement parce qu’il a juste besoin d’un peu d’humidité et d’endroits sombres pour se multiplier.
Hacen Guenoun