Dans une contribution publiée hier vendredi sur la page Facebook de son parti, la présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, a dressé un tableau noir de la situation politique du pays.

L’opposante s’est montrée très critique envers le pouvoir en place, allant jusqu’à affirmer que la feuille de route du président déchu Abdeleziz Bouteflika est « toujours appliquée ».

«Bouteflika est parti certes, mais sa feuille de route est toujours appliquée », écrit Zoubida Assoul, qui a ajouté que « quelle que soit le bonne volonté de quelqu’un, une fois au pouvoir, avec tous ces pouvoirs centralisés, il devient un dictateur. »

La présidente de l’UCP estime même que le Hirak a été trahi par le pouvoir en place qui n’a pas satisfait ses revendications, critiquant sévèrement le projet de révision constitutionnel. « Aujourd’hui, le pays est bloqué parce qu’on n’a pas eu un pouvoir institutionnel, mais un pouvoir personnel. Ce n’est pas possible de passer le pouvoir d’une personne à une autre, et de s’octroyer plus de pouvoirs dans la constitution. Ce n’est pas ce que le peuple réclame chaque vendredi depuis le 22 février 2019 », a-t-elle asséné.

Et de conclure son sévère réquisitoire contre le pouvoir par un constat des plus accablants: « Regardez les résultats de la gestion centralisée : il y a deux ex-Premiers ministres et les ministres en prison, et d’autres sont en attente. Il ne faut pas seulement s’attaquer aux conséquences de mode de gouvernance, mais aux causes. Pourquoi sommes-nous arrivés à ce qu’autant de responsables puissent considérer l’Algérie comme leur bien privé ? Ce sont ces règles-là que nous, la mouvance démocratique, voulons changer, parce que changer les hommes, sans changer les règles, les lois et le constitution, c’est ce qui a mené à cette situation catastrophique à la fois politiquement et économiquement aussi et socialement. »

Hacen Guenoun